JMJ POLOGNE 2016

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Témoignage

Notre périple en Pologne s’est déroulé du 23 juillet au 31 juillet 2016. Durant ces quelques jours, nous avons participé à deux grands événements différents : les journées de la jeunesse Vincentienne (du 23 au 26 juillet) et ensuite, les Journées Mondiales de la Jeunesse (du 26 au 31 juillet).

Nous sommes partis le vendredi 22 juillet 2016 vers 13h00 de Ath, et sommes arrivés à Piekary le 23 juillet vers 8h00 du matin.

  • Journées de la Jeunesse Vincentienne : du 23 juillet au 26 juillet.

L’origine de notre participation à cet événement émane d’une demande de la famille Vincentienne. Ils ont demandé de réunir un groupe de jeunes pour partir à Cracovie pour participer aux journées Vincentiennes ainsi qu’aux JMJ. Notre voyage fut donc organisé par la famille Vincentienne.

Le thème de ces journées était le charisme Vincentien : c’est-à-dire la charité hier, aujourd’hui et demain.

Nous allons diviser notre présentation en deux parties pour chaque événement (JMV et JMJ) : le point de vue spirituel et le point de vue contacts humains.

  • Point de vue spiritualité :

Durant ces 3 jours, nous avons participé à beaucoup de choses très différentes : temps de prière, veillées Mariales, catéchèses, rencontres, témoignages, chapelets, explication de projets, etc.

Ne voulant pas trop nous emballer sur toutes les belles choses que nous avons découvert et partir dans tous les sens, nous avons décidé de vous parler d’un point qui nous a particulièrement touché. D’un point de vue général, nous avons trouvé les témoignages et les explications de projets très intéressants et enrichissants. Ceux-ci nous ont permis d’avoir une réflexion un peu plus « pratique » sur le charisme Vincentien. Cela nous a vraiment permis de visualiser et d’avoir des exemples concrets.

Nous allons donc partager un témoignage qui nous a été proposé :

  • Agata: c’est une jeune mère qui a vécu une guérison. Allant à la messe par éducation familiale, elle se retrouva à la jeunesse mariale suite à la demande d’une amie. A partir de là, sa vie dans la prière s’est concrétisée ; ces rencontres lui ont aspiré la perfection et la sainteté, elle a senti que sa vie changeait.

C’est dans ce groupe qu’elle a rencontré son mari avec qui elle put partager sa vision sur la foi et l’église. Ils décidèrent de rester fidèles à Dieu et à eux-mêmes. Ils se sont mariés et elle est tombée enceinte et accoucha par césarienne le 11 décembre 2014. Tout se passa relativement bien durant l’accouchement, mais son état a commencé à se détériorer le lendemain : absence de pulsations et arrêt cardio-circulatoire. Après de longues minutes, ils réussirent à la réanimer, mais une hémorragie interne intense est survenue.  Les médecins ne trouvaient aucune raison à cela, ils ont décidé d’opérer. Son état n’était vraiment pas encourageant. Après quelques jours, son état de santé s’améliorait. Les médecins lui firent passer des examens, et ils ne comprenaient pas son rétablissement : après avoir passé 55 minutes sans oxygène, rien ne l’avait affecté : elle n’avait aucune séquelle.

C’est en voyant ces résultats que le médecin pris conscience de la présence de quelqu’un au-dessus d’eux. En rentrant chez elle, elle apprit que beaucoup de ses amis et de gens avaient prié pour elle, et pour l’intercession de Jean-Paul II. C’est là qu’elle prit conscience que Dieu ne déçoit jamais, mais qu’il suffit simplement de lui faire confiance. Même s’Il permet un échec ou une souffrance, Il donne en même temps tout ce que nous avons besoin pour persévérer et emporter la victoire.

  • Point de vue contacts humains :

Nous allons essayer d’expliquer en quelques mots clés notre expérience aux Journées Vincentiennes :

Premièrement, la cohésion. Cette expérience nous a permis d’entrer en contact avec tout le monde, peu importe l’origine ou la langue. Nous étions tous réunis à un seul endroit pour la même raison, pour découvrir et vivre le charisme Vincentien.

Ensuite, l’échange. Nous avons échangé de objets, des souvenirs, des rires et pleins de moments inoubliables tous ensemble. Il n’y a pas seulement l’échange matériel ou verbal, mais aussi tout ce côté spirituel et relationnel.

Il y a aussi les festivités : chaque soirée durant les Journées de la jeunesse Vincentienne était organisée pour la présentation des différents pays présents à cet événement. Le premier soir était réservé au festival international de l’Asie at de l’Australie, le deuxième soir était réservé à la Pologne, et le dernier à l’Amérique, l’Europe et l’Afrique. Durant ces soirées, nous avons pu apprendre et découvrir d’autres cultures, danser avec des milliers de personnes et faire la fête tous ensemble, peu importe l’origine ou la langue.

Et pour finir, le partage. Nous avons passé plein de temps ensemble. Si nous n’étions pas réunis tous ensemble pour les célébrations ou autres témoignages, nous partagions notre passion pour le sport, la danse, le chant, la discussion, etc. Nous avons, durant ces quelques jours, pu partager notre culture avec toutes ces personnes venues d’horizons différents.

Voici en quelques mots notre ressenti sur le point de vue culturel des Journées de la Jeunesse Vincentienne.

  • Journées Mondiales de la Jeunesse : du 26 juillet au 31 juillet.

Les Journées Mondiales de la Jeunesse sont une rencontre internationale des jeunes du monde entier qui se rassemblent afin de professer leur foi en Jésus Christ. Le créateur et hôte des premières JMJ n’est autre que saint Jean-Paul II, qui prêtre, évêque et pape de Cracovie.

Nous allons présenter chaque journée passée là-bas en essayant de faire passer les points qui nous ont le plus touchés dans les paroles qui nous ont été données.

  • Point de vue spiritualité :

Jour 1 (26 juillet) : les journées mondiales de la jeunesse commençaient avec une messe de réunion par pays. Nous étions donc attendus à une église, au centre de Cracovie pour une messe de partage suivie d’une photo spécialement Belge.

Le plus gros événement de cette journée fut la messe d’ouverture des JMJ présidée par l’archevêque de Cracovie, le cardinal Stanislas Dziwisz.

Toutes le Journées Mondiales de la Jeunesse reposent sur un thème biblique qui rejoint souvent la spiritualité de la ville organisatrice. Le thème des Journées Mondiales de la Jeunesse 2016 était la béatitude « heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5,7) car Cracovie est mondialement connue pour être la capitale de la Divine Miséricorde.

Jour 2 (27 juillet) : aucun gros événement n’était prévu ce jour-là, nous en avons donc profité pour recharger les batteries afin de tenir le coup les jours suivants. Repos pour certains et visite pour d’autres.

Jour 3 (28 juillet) : cette journée était censée commencer avec une catéchèse organisée par langue, mais suite aux problèmes de transport, nous n’avons pas eu l’occasion d’y participer.

Mais nous sommes arrivés à temps pour la cérémonie d’accueil du Saint-Père à Cracovie. C’est là que nous avons eu l’occasion de voir le pape (de loin…) pour la première fois.

Dès ce jour-là, le pape nous a mis dans l’ambiance des JMJ. Il a centré notre attention sur la personne de Jésus et sur la miséricorde. Il nous a dit que Jésus nous est donné comme un don du père.

« Dire miséricorde avec vous, c’est dire opportunité, c’est dire demain, engagement, ouverture… » On peut voir à travers ses paroles, qu’il compte sur nous pour l’avenir de notre église.

Le pape nous a donné une bonne définition de la miséricorde, mais il nous a aussi qualifiés (nous les jeunes) de retraités précoces.

Il nous a dit : « C’est pourquoi, chers amis, nous sommes réunis pour nous aider réciproquement, car nous ne voulons pas nous laisser voler le meilleur de nous-mêmes, nous ne voulons pas permettre qu’on nous vole les énergies, qu’on nous vole la joie, qu’on nous vole les rêves avec de fausses illusions.

Notre ressenti par rapport à cela ? Il essaie de nous bousculer dès le début et nous faire prendre conscience du danger qui nous guette comme jeunes.

Jour 4 (29 juillet) : chemin de croix avec le pape. Accompagnement du Christ jusqu’au bout.

Dans les moments difficiles on peut se poser les questions « Où est Dieu ? » et en réalité, il est en nous et souffre avec nous. C’est un chemin difficile mais ça ouvre à une nouvelle expérience de vie.

C’était un chemin de croix non traditionnel car il était suivi des œuvres de miséricorde spirituelle et était mis en scène (en direct).

Il ne faut pas vivre notre vie à moitié, il faut consacrer notre vie au service gratuit des frères les plus pauvres et les plus faibles.

Jour 5 (30 juillet) : durant cette journée, nous étions amenés à faire un petit pèlerinage vers le deuxième lieu de rassemblement des JMJ : le campus Misericordiae. Celui-ci se trouvait à une dizaine de kilomètres du centre de Cracovie.

Une fois arrivés sur place, nous avons eu la veillée de prière avec le pape. Lors de celle-ci, le pape nous a encore fait passer un message :

Il ne faut pas confondre le bonheur avec un canapé. Il faut se lever et laisser notre empreinte dans l’histoire. Cela nuit à la jeunesse, on a besoin de jeunes éveillés, désireux de répondre au rêve de Dieu et à toutes les inspirations du cœur. Jésus nous appelle, nous, jeunes, à laisser notre empreinte dans l’histoire. Il nous invite à abandonner les routes de la séparation, de la division et du non-sens.

Notre ressenti par rapport à cela ?  il faut se bouger pour obtenir ce que l’on veut, car ça n’arrivera pas tout seul. Il faut prendre notre futur en mains.

Jour 6 (31 juillet) : c’est aujourd’hui que se termine les JMJ. C’est la journée de la messe d’envoi. (Sous un soleil et une chaleur frappants !!)

Lors de cette messe, nous avons pu méditer sur la personne de Zachée : « Ne vous laissez pas anesthésier l’âme » dit le pape. Il faut nous mettre généreusement à la suite de Jésus Christ, ne pas avoir peur mais penser à la parole de ce jour-là : « heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde ».

Il est possible qu’on nous considère comme des rêveurs parce que nous croyons à une humanité nouvelle qui n’accepte pas la haine entre les peuples, qui ne voit pas les frontières des pays comme des barrières, qui garde les traditions sans égoïsme ni ressentiments. Il ne faut pas être découragés mais plutôt avec notre sourire et nos bras ouverts, prêchons l’espérance et soyons une bénédiction pour l’unique famille humaine.

Jésus nous appelle tous pas notre nom, fiez-vous au souvenir de Dieu, sa mémoire n’est pas un disque dur qui enregistre et archive toutes nos données. Sa mémoire est un cœur tendre de compassion qui se plaît à effacer définitivement toutes les traces de mal et l’invitation est d’imiter la mémoire fidèle de Dieu et de conserver les liens que nous avons reçus en ces jours passé aux JMJ.

En conclusion des JMJ, nous pouvons dire que Dieu n’est pas un juge mais un homme simple plein de compassion, toujours là pour nous. Le pape croit en nous, les jeunes, pour l’avenir de l’humanité, d’où ces paroles interpellantes. Le pape François est un pape qui a envie de faire bouger des choses, il se met à notre place et nous ouvre les yeux sur le monde actuel. Il essaie de nous impliquer et de nous faire prendre conscience de notre importance dans la vie de l’église et de notre société.

  • Point de vue contacts humains :

Nous avons découvert à travers ce fabuleux voyage, qu’un simple geste peut changer notre façon d’être et de voir la vie. Le simple fait de saluer des milliers de personnes à travers les rues a illuminé nos journées. Le simple fait de dire bonjour (en polonais) à des policiers et autres militaires leur donnait du baume au cœur.

Nous avons pu remarquer la générosité des gens, la gentillesse qu’il peut y avoir entre des personnes inconnues.

Il n’y avait aucune critique, pas de jugement ni de différence entre nous tous. Nous étions des milliers rassemblés, de nations et cultures différentes.

Au cours de ces quelques jours, nous avons eu l’occasion de découvrir la culture polonaise, leur gentillesse et leur générosité, leur (très bonne et nourrissante) nourriture, leur façon de vivre la foi, etc. Cela nous a ouvert les yeux sur les différences qu’il peut y avoir entre des sociétés, des nations qui sont voisines (ou presque). C’est dans des moments pareils que nous voyons que notre église n’est peut-être pas au meilleur de sa forme, mais que rien n’est perdu, nous ne sommes pas seuls : loin de là !

Malgré le fait que les trajets jusqu’au centre de Cracovie étaient très chaotiques et laborieux, nous avons réussis à garder le sourire et la motivation. Malgré le fait que nos heures de sommeil n’étaient pas très nombreuses, nous avons continué notre cheminement jours après jours avec autant de bonheur qu’au début.

Nous avons certainement eu chacun au moins un moment un peu plus difficile durant ce voyage, mais le fait d’avoir chaque jour des personnes qui nous entourent et qui nous soutiennent nous donnait l’envie de continuer. Nous étions un groupe soudé et solidaire, ce qui a rendu cette expérience unique et mémorable…

Notre avis personnel.

Ambiance générale, refaire l’expérience (Panama 2019 ?)

  • Très chaleureux
  • Folklorique
  • Découverte
  • Expérience caractère spirituel et humain

Petite conclusion :

Lors du chemin de croix, le pape nous a demandé d’être receveur d’expérience. Il nous a posé deux questions, nous allons donc terminer en vous les posant, afin que vous puissiez méditer sur leur sens et la réponse que vous donneriez : comment voulez-vous retourner ce soir pour vous rencontrer avec vous-mêmes ? Comment voulez-vous retourner chez vous ? C’est à notre tour, que nous vous posons ces questions